Centre National d'Oncologie Médicale et de Radiothérapie Alassane OUATTARA (CNRAO)

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Cocody derrière le CHU, en entrant par la Faculté de Médecine
Abidjan
Côte d’Ivoire

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I. PRESENTATION DU CNRAO Inauguré le 18 décembre 2017, le Centre National d’Oncologie Médicale et de Radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO) a officiellement ouvert ses portes à la population le 25 janvier 2018. C’est un Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC), créé selon le décret N°2018-460 du 09 mai 2018, et qui héberge le premier service de radiothérapie de la Côte d’Ivoire. Le CNRAO est sous la tutelle technique du Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle et sous la tutelle économique et financière du Ministère chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat. Bâti sur une superficie de 11000 m², L’établissement regroupe : - Une unité de radiothérapie avec un plateau technique de radiothérapie externe 3D (un scanner de simulation et 2 accélérateurs linéaires de particules) ; Un des clinacs a été upgradé avec la technologie Rapid'Arc et sera bientôt mis en route. - Une unité d’oncologie médicale avec 10 lits répartis en une salle de 8 boxes et 2 chambres individuelles avec un mode de préparation centralisée de la chimiothérapie ; - Un laboratoire approprié qui permet aux patients de réaliser plusieurs examens en un seul lieu ; - Une pharmacie qui permet une prise en charge adéquate des patients Outre ces différentes unités de traitement spécifiques, le CNRAO propose une prise en charge holistique des cancers à travers : - Des soins de support comme les consultations de psychologie et de médecine esthétique, les groupes de parole, la gymnastique, la natation, les ateliers beauté, les soins esthétiques en cabine, en salles d’attente et en salles de chimiothérapie ; - Et des soins palliatifs. En 2019, grâce à un management axé sur l’accueil et la qualité de service, le CNRAO a reçu le prix d’excellence 2019 du meilleur établissement sanitaire de Côte d’Ivoire. A travers la construction de ce centre, l’Etat de Côte d’Ivoire confirme son engagement dans l’évolution de la prise en charge des cancers et sa détermination à « faire de la Côte d’Ivoire un pays où le cancer n’est plus un drame mais une maladie chronique ». C’est fort de cet engagement que le CNRAO ambitionne de se maintenir comme leader dans la lutte contre le cancer au plan national et régional. II. Un mot des actions sociales de l’Etat de Côte d’Ivoire au CNRAO Aucun traitement n’est retardé au CNRAO pour absence ou insuffisance de moyens financiers. Les patients non assurés se trainent d’abord, puis paient progressivement, à leur rythme. Du 25 janvier 2018 au 31 juillet 2022, 1960 patients particuliers non assurés ont été aidés de cette manière à hauteur de 2 416 000 000 Frs CFA. Par ailleurs plusieurs patients ont bénéficié de prises en charge institutionnelles (Présidence de la République, Ministère de la Santé) à 100% à hauteur de 1 086 000 000 Frs CFA. Enfin, il est important de relever l’impact de la convention entre l’Etat de Côte d’Ivoire et le Laboratoire Roche qui permet à la population non assurée suivie dans le public (CHU de Treichville, CHU de Yopougon et délocalisations, CNRAO) d’avoir des médicaments gratuits. Ces médicaments ont leurs coûts qui varient entre 1.500.000 Frs CFA la cure et 4.200.000 Frs la séance, à raison d’une séance tous les 14 ou 21 jours, pendant le plus souvent au moins un an sinon plus. III. Les résultats obtenus par le CNRAO dans la prise en charge des cancers de 2018 à 2022 : exemple des cancers du sein Le cancer du sein se traite entièrement en Côte d'Ivoire, de manière sécurisée au plan médical, avec un plateau technique avancé, une humanisation des soins et des actions sociales visant à faciliter l'accessibilité financière aux soins dans un hôpital public. Du 25 janvier 2018 au 31 mars 2022, sur plus de 7000 patients reçus et traités au CNRAO, 1179 avaient un cancer du sein dont 03 hommes. L’âge moyen était de 48,86 ans avec des extrêmes de 18 et 91 ans. Les stades avancés au diagnostic étaient les stades de découverte les plus fréquent (75%), tandis que les stades très précoces (au décours d’un dépistage) étaient de 3.30%. Les autres patients présentaient un cancer du sein à des stades précoces. Plus de la moitié des patients (56 %) avaient un bas niveau socio-économique ; 36% patients avaient un niveau socio-économique moyen et seulement 6% patients avaient un niveau socio-économique élevé. Chez 2% des patients, le niveau socio-économique n’a pu être déterminé. La majorité des patients (71%) ne bénéficiaient pas d’assurance maladie. Le premier résultat du bilan montre que la survie à 03 ans des personnes touchées par le cancer du sein, tous stades de découverte confondus, est de 63,3% lorsqu’on est traité au CNRAO. Comparativement aux chiffres obtenus en Côte d’Ivoire entre 2012 et 2013, l’existence du CNRAO a permis de réduire, en Côte d’Ivoire, le risque de décès par cancer du sein de 25%. Il est toutefois important de relever que lorsque l’on analyse la survie à 3 ans des personnes dont le cancer du sein a été découvert à un stade I, la survie à 3 ans passe de 63.3% à 81%, d’où l’importance du dépistage. Le 2ème résultat relève que les chances d’accès au traitement et donc à la guérison sont statistiquement les mêmes, quel que soit le niveau socio-économique. En effet, malgré la proportion élevée de patients qui avaient un bas niveau socio-économique et, pour la plupart, sans assurance maladie, il n’y avait pas de différence statistique significative sur les chances de guérison au centre (p=0.1). La survie : A 1 an était à 89,2% ; A 2 ans était à 75,2% ; A 3 ans était à 63,3%. CONCLUSION Le cancer du sein se traite entièrement en Côte d'Ivoire, avec l’avènement de la radiothérapie depuis 2018, par la création du Centre National d’Oncologie Médicale et de Radiothérapie Alassane OUATTARA mais également l’accessibilité financière aux soins, l’humanisation des soins, la sécurisation des décisions thérapeutiques par les réunions de concertation pluridisciplinaires. Les résultats obtenus de 2018 à 2022 ont permis d’observer une réduction de la mortalité par cancer du sein de 25% en Côte d’Ivoire.
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Tuesday 24 December 2024

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